À l’Institut Périmètre, nous avons à cœur de créer un climat accueillant pour tous les esprits avides de connaissances. Tous les résidents – étudiants, postdoctorants, professeurs et employés – sont encouragés à s’intéresser aux questions d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) et à développer dans ce domaine des compétences qui leur serviront par la suite, que ce soit dans les milieux universitaires ou dans le secteur privé, au Canada ou à l’étranger. Au cours des dix dernières années, les initiatives de l’Institut Périmètre liées à l’EDI visaient à réduire les barrières d’accessibilité aux personnes de groupes historiquement exclus et à promouvoir la diversité de l’élite en physique.
Les meilleures pratiques en matière d’EDI ont été adaptées et intégrées aux initiatives de l’Institut Périmètre dans les domaines de la recherche, de la formation et de la vulgarisation afin de faire entendre toutes les voix et de montrer que la science est accessible à tous. En voici quelques exemples :
Mis sur pied en 2018, le programme Tremplin vers l’inclusion est une initiative concrète visant à mettre de l’avant l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) à l’Institut Périmètre. Chaque année, les résidents sont encouragés à former de nouveaux comités autour de ces questions afin de promouvoir l’EDI au sein de l’Institut. Cette année, plus de 25 % des résidents de tout l’Institut Périmètre – étudiants, professeurs et membres du personnel administratif confondus – ont participé à un ou plusieurs groupes de travail dans le cadre du programme.
Voici quelques initiatives mises de l’avant au cours de l’année :
Le groupe de travail sur la santé mentale, qui vise à s’attaquer aux problèmes liés au stress et au syndrome de l’imposteur, a créé, en collaboration avec l’équipe de thérapie interne, un babillard destiné à échanger des récits de situations vécues comme un moment de doute de soi.
Le groupe de travail sur l’éthique quantique, dans le cadre d’un mini-cours sur l’intelligence artificielle (IA) organisé par Trajectoires de carrière, a animé une séance sur l’application de mesures éthiques et l’accès équitable aux technologies quantiques.
Le groupe de travail sur les femmes en physique a mis sur pied un club de lecture d’articles sur l’EDI, qui se réunit une fois par mois, invitant tous les groupes du programme à présenter et à commenter la littérature sur ce thème. Ces rencontres offrent un espace pour discuter de sujets et de questions liés à l’EDI, et pour favoriser la collaboration entre les différents groupes de travail.
Pour souligner la Journée internationale des femmes et des filles de science, célébrée chaque année le 11 février, le groupe de travail sur les femmes en physique de l’Institut Périmètre a demandé à des étudiantes, chercheuses, professeures et membres du personnel auxquelles s’identifient les femmes de raconter à quoi ressemble leur vie de physicienne. Ces femmes sont venues parler de ce qui les a inspirées à poursuivre une carrière en physique, des obstacles qu’elles estiment encore avoir à surmonter et de leurs conseils aux futures physiciennes.
Les programmes de l’Institut Périmètre visant à amener et à retenir davantage de femmes en sciences s’appellent collectivement les initiatives Emmy-Noether, du nom de la grande mathématicienne allemande dont les travaux sous-tendent une bonne partie de la physique moderne. Les initiatives Emmy-Noether visent à outiller et à soutenir les femmes et les filles pour qu’elles puissent faire carrière en physique et réussir.
Ces initiatives se traduisent par le rayonnement auprès d’élèves du secondaire grâce à la conférence Inspiring Future Women in Science (Inspirer les futures scientifiques), par l’appui à des étudiantes diplômées au moyen du Fonds de bourses Emmy-Noether pour talents émergents, ainsi que par des occasions de perfectionnement professionnel pour les chercheuses. Ces initiatives sont financées grâce entre autres à la générosité du Conseil Emmy-Noether et de donateurs du Cercle Emmy-Noether.
Avec le soutien de la Fondation Simons, le programme de bourses Simon-Emmy-Noether offre aux chercheuses invitées la possibilité de séjourner au sein de la brillante communauté de recherche multidisciplinaire de l’Institut Périmètre pour une période allant jusqu’à un an dans le volet recherche universitaire ou trois mois dans le nouveau volet postdoctoral. Ces chercheuses se voient offrir une occasion unique d’être libérées de toutes tâches pédagogiques ou administratives pour se concentrer sur leurs travaux de recherche et se créer un réseau de pairs aux quatre coins du monde.
La souplesse est une caractéristique fondamentale du programme, qui aide les femmes en physique à atténuer les obstacles auxquels elles sont confrontées. L’Institut Périmètre travaille avec les boursières pour adapter leur séjour, ce qui peut comprendre des ententes auprès de leur établissement d’appartenance pour les relever de leur tâche d’enseignement, ainsi que de l’aide pour trouver un logement à proximité et des services de garde au besoin. Les boursières reçoivent également une aide pour faire venir leurs étudiants diplômés et leurs postdoctorants, ainsi qu’un soutien administratif et logistique. De nombreuses boursières Simons-Emmy-Noether reviennent à l’Institut année après année et tissent des liens toujours plus étroits avec les gens de l’Institut Périmètre et de la communauté scientifique élargie. Les anciennes boursières bénéficient ainsi des effets positifs du programme pendant de nombreuses années.
Les Gens de l’Institut
Angela Capel Cuevas, professeure adjointe à l’Université Eberhard Karl de Tübingen, en Allemagne, avait l’Institut Périmètre dans sa mire depuis un certain temps. Au moment où elle a postulé pour la bourse Simons-Emmy-Noether, après avoir accepté un poste de professeur au terme de son premier stage postdoctoral, elle voyait le temps qu’elle pouvait consacrer à la recherche diminuer drastiquement. Son séjour à l’Institut Périmètre dans le cadre du programme de bourses Simon-Emmy-Noether lui a donné l’occasion non seulement de se concentrer sur l’avancement de ses travaux de recherches en cours, mais aussi d’élargir son réseau de contacts dans d’autres disciplines pour établir des collaborations avec des professeurs, des postdoctorants et des étudiants de l’Institut. Au cours de son séjour, ses recherches sur les systèmes quantiques ont fait l’objet d’un séminaire en direct, qui lui a permis d’entrer en relation avec des chercheurs de l’Institut.
« C’est vraiment agréable de pouvoir m’asseoir et commencer à faire des calculs à 14 heures, puis terminer à 19 heures en me disant que la journée est terminée et que j’ai réussi à accomplir quelque chose. »
Angela Capel Cuevas, boursière Simons-Emmy-Noether
Huit chercheuses se sont vu décerner la bourse en 2023-2024, leur séjour étant prévu au cours du prochain exercice financier :
Camille Avestruz, Université du Michigan
Masha Baryakhtar, Université de Washington
Seyda Ipek, Université Carleton
Hae-Young Kee, Université de Toronto
Lara Arielle Phillips, Université de Notre-Dame
Ana-Maria Raclariu, Collège royal de Londres
Fereshteh Rajabi, Université McMaster
Julia Wildeboer, Laboratoire national de Brookhaven
Sept postdoctorantes talentueuses se sont vu décerner la bourse en 2023-2024, leur séjour étant prévu au cours du prochain exercice financier :
Maxence Corman, Institut Max-Planck de physique gravitationnelle
Renata Ferrero, Institut de gravitation quantique
Sophia Gad-Nasr, Technion – Institut de technologie d’Israël
Maria Mylova, Institut Kavli pour la physique et les mathématiques de l’Univers
Elena Pinetti, Laboratoire national de l’accélérateur Fermi
Marija Tomašević, Université d’Amsterdam
Yasaman Yazdi, Institut d’études avancées de Dublin